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De 5 werken voor de Arbeidsmarkt

Les 5 chantiers pour le marché de l’emploi
 
À partir de juillet, Wim Adriaens reprendra le flambeau de Fons Leroy en tant que patron de la VDAB. Il le fait à un moment où le marché de l’emploi flamand semble bien se porter. Il y a toutefois des défis.
Ainsi, il y a une pénurie de main-d’œuvre. Un taux élevé d’offres d’emploi et un taux de chômage élevé en Belgique révèlent aussi un décalage entre l’offre et la demande. Le chômage en Flandre a beau diminuer constamment depuis quelques années déjà, en Belgique il reste élevé. En outre, il y a le défi de travailler plus longtemps et le problème des absences prolongées. La quatrième révolution industrielle exige aussi une nouvelle vision du travail.


Quoi qu’il en soit, la digitalisation, le glissement démographique et les changements qui s’y rapportent font en sorte que nous devons regarder le travail d’un autre œil. Ce faisant, il faut contempler la situation actuelle.

  • Notre enseignement perd du terrain face aux autres pays. Les études PISA et PIRLS relèvent même qu’on est en train de perdre les compétences de base. Dans le monde de demain, il est important de pouvoir communiquer, analyser et apprendre. Les compétences du 21esiècle s’en inspirent.
  • Bien que la Belgique et la Flandre comptent parmi les meilleurs élèves de la classe en matière d’investissements d’entreprise dans la formation (formelle), ces investissements sont inégalement répartis. Ce sont surtout les grandes entreprises qui investissent.
  • Nous réalisons de mauvais scores lorsqu’il s’agit d’apprentissage à vie. Les gens n’investissent pas dans le développement personnel parce que ça n’est pas nécessaire dans le job actuel. L’apprentissage à vie est une attitude, et non seulement une compétence.
  • Malgré le taux de chômage plus bas, beaucoup de gens ne sont pas disponibles immédiatement. En Flandre, on doit faire face à une liste toujours plus longue de métiers en pénurie.
  • En Belgique, la mobilité de l’emploi est trop faible. C’est lié au piège de l’ancienneté.
  • Les employeurs recherchent toujours trop la correspondance idéale. Du coup, les collaborateurs qui se trouvent à une certaine distance du marché de l’emploi ont moins de chances.

Ces dernières années, sous la houlette de Fons Leroy, la VDAB a entrepris des démarches importantes.
Il faut néanmoins que de nouvelles façons soient exploitées pour mettre le marché de l’emploi sur les bons rails. Permettez-moi déjà d’énumérer 5 chantiers qui attendent le nouveau patron et le nouveau ministre de l’emploi.
D’emploi à employabilité : ils ne s’agit fondamentalement plus d’emploi, mais d’employabilité durable. Les gens doivent être capables de travailler plus longtemps. Rester employable est la devise. Dans ce contexte, stimuler la mobilité de l’emploi est la marche à suivre.


Rester employable commence par l’apprentissage et le recyclage. Il est essentiel de convaincre les gens de mettre à jour leurs compétences, de façon proactive et continue, tant de manière formelle qu’informelle. Cela fait belle lurette qu’on attend de nous qu’on acquière de nouvelles compétences tout au long de notre carrière, mais cela devient un must pour tout le monde. Je plaide pour un plan d’employabilité individuel que chacun peut construire à partir des bancs de l’école et actualiser sans cesse.


La nouvelle devise de la VDAB devrait être : « Tout le monde est important ». Ce qui signifie que nous avons besoin de tout le monde. Et aussi que toute le monde doit recevoir le soutien et les possibilités pour trouver sa voie. Dans ce domaine, tant les employeurs que les employés ont un rôle important à jouer. L’ouverture aux gens qui se trouvent à distance du marché de l’emploi, l’investissement dans le recyclage et la formation continue et la reconnaissance de compétences acquises ailleurs sont des conditions d’un marché de l’emploi plus inclusif. Les employés doivent aussi se montrer plus flexibles et activement concrétiser leur carrière.


La VDAB doit devenir un broker, un courtier qui synchronise et harmonise toutes les parties sur le marché de l’emploi. Plutôt que de vouloir faire tout soi-même, la VDAB devient une plateforme où tout le monde peut engager, offrir et développer son talent. La technologie doit rendre la vie plus facile à quiconque entre en contact avec le travail et l’enseignement. La mobilité de l’emploi, la qualité du travail et l’apprentissage à vie sont les nouveaux thèmes, outre la coïncidence traditionnelle de l’offre et de la demande.

Pour cela, la VDAB même doit également changer. Aujourd’hui, la VDAB est responsable du placement, de la formation professionnelle et du contrôle. L’accent devrait être mis sur le talent et le travail. Si la VDAB se se transforme en une plateforme numérique qui vitalise le marché de l’emploi, elle devra entreprendre bien plus par elle-même qu’elle ne le fait aujourd’hui. Cela demande une évolution interne.

Même si de nombreux domaines du marché de l’emploi relèvent du fédéral, il est possible d’apporter bon nombre d’accents au niveau régional. Le marché de l’emploi est créé par les citoyens et les entreprises. Rien que rendre la vie plus facile aux deux parties constitue déjà un progrès. Ainsi, la VDAB ne deviendra pas la réalisatrice d’emplois, mais bien la facilitatrice d’un marché de l’emploi orienté vers l’avenir.
 



 
David Ducheyne

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