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La corona crise et l'être human au sein des entreprises

23 avril 20
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Au moment de l’enquête, 36,5% des entreprises interrogées tournaient à moins de 50% de leur niveau d’activité normal, 26,9% indiquaient un niveau d’activité compris entre 50 et 75% et les 36,6% restants faisaient état d’un niveau d’activité supérieur à 75%.

Pour l’avenir, la grande majorité des organisations interrogées (89%) ne remettent pas en cause leur continuité après la crise. L’enquête sondait également les intentions de licenciements. 13% jugent probable de devoir se séparer de certains de leurs collaborateurs et 3% très probable. A cet égard, le facteur déterminant n’est pas la taille de l’entreprise, mais bien son taux d’activité actuel.

Les entreprises où l’activité est aujourd’hui en baisse sont nettement moins optimistes au sujet de la continuité de l’organisation et des collaborateurs. D’où la nécessité – avec une priorité absolue pour la santé des travailleurs – de permettre la reprise progressive des activités dans les secteurs qui, aujourd’hui, n’ont pas la possibilité/l’autorisation de fonctionner, ou très difficilement. La note commune des partenaires sociaux en matière de distanciation sociale constitue un premier instrument pouvant s’avérer utile à cet égard. 

CARRIÈRES ET TÉLÉTRAVAIL

Ce qui est par contre remis en cause, c’est la manière dont les entreprises envisagent les carrières. Plus de la moitié des organisations appartenant aux activités à risques (par ex. l’art, le tourisme, l’horeca) jugent probable que les carrières se profileront très différemment après la crise.

Le nombre de collaborations entre employeurs pour faire face aux pénuries ou excédents de personnel reste faible. 7,3% des organisations interrogées indiquent occuper actuellement des travailleurs dans une autre entreprise qui a besoin de plus de personnel, alors que 9,9% font appel à de la main-d’œuvre supplémentaire pour effectuer le travail. La semaine dernière, le gouvernement a adopté de nouvelles mesures de relance pour élargir les possibilités dans ce domaine.

Les organisations ont clairement franchi un cap dans leur volonté d’intégrer le télétravail dans leur fonctionnement quotidien. 78,4% des chefs d’entreprise et responsables RH prévoient une augmentation du télétravail après la crise. Parmi les entreprises (37,4%) n’organisant pas de télétravail avant la crise, seules 6% affirment ne pas l’envisager pour l’avenir.

Alors que la mise à disposition des moyens technologiques nécessaires pose rarement problème, une entreprise sur trois est préoccupée par le lien avec les collègues et l’organisation si tout le monde travaille ailleurs. Les gens se sentiront-ils encore « collègues » ou plutôt « organizational citizens » ?

Lors de la relance, les responsables RH et chefs d'entreprise devront prendre des décisions importantes concernant leurs effectifs mais aussi l'organisation interne du travail. La manière dont cela se passera aura un impact important sur la résilience de tous les intéressés. Pour cela, une coopération entre les responsables politiques, les secteurs et les partenaires sociaux s'avère indispensable.

« Nous constatons que les entreprises reprennent courage, que bon nombre d'entre elles ont l'intention de continuer à engager et mettent fortement l'accent sur l'employabilité et la flexibilité. Ce regard positif mais réaliste sur l'avenir est la voie à suivre par les entreprise pour s'armer pour le futur », explique Monica De Jonghe, directeur général de la FEB. 

AU SUJET DE L'ENQUÊTE
Cette enquête a été réalisée conjointement par la FEB, le centre d'expertise Next Generation Work de l'Antwerp Management School et HRPro.be et a été rendue possible en partie grâce à Bpact/Indiville, SD Worx et HR Magazine. Elle a été réalisée en ligne entre le 3 et le 18 avril 2020, auprès de 1.241 répondants.